STOP AUX PAROLES, PLACE AUX ACTES

Paris, le 28 septembre 2022

Monsieur le Président de la République,

Le 13 septembre dernier, l’Azerbaïdjan a lancé une offensive de grande ampleur sur le territoire souverain de l’Arménie. Au-delà du conflit du Haut-Karabakh, c’est la énième fois que l’Azerbaïdjan s’attaque aux frontières internationalement reconnues de la République d’Arménie.

Cette attaque se distingue cependant des précédentes par son ampleur et son intensité. En seulement deux jours de combats, l’Arménie déplore plus de 200 morts, des centaines de blessés, près de 8 000 civils déplacés, et des centaines d’infrastructures civiles détruites ou endommagées (habitations, bâtiments publics, écoles…).

Vous avez clairement condamné l’agression azérie, et nous vous en remercions sincèrement.

Cependant, il ne fait aucun doute que les velléités de l’Azerbaïdjan ne s’arrêteront pas là, et que le président Aliev ira toujours plus loin dans la rhétorique belliqueuse.

Aujourd’hui, la France doit clairement prendre position en faveur de l’Arménie, en n’hésitant pas à lui livrer des armes pour assurer sa défense.

Le peuple arménien, que vous et vos prédécesseurs ont souvent qualifié de peuple ami, voire de peuple frère, compte sur vous.

Il y a quelques mois, la France et l’Union Européenne ont su faire preuve de fermeté et de résilience face à l’agression russe sur l’Ukraine.

Le régime dictatorial azéri doit être traité avec la même fermeté, sous peine de voir reprendre une guerre meurtrière aux portes de l’Europe.

L’Arménie et les Arméniens ont toujours placé beaucoup d’espoirs dans la France, qu’ils considèrent également comme un pays ami.

Ne les décevons pas !

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.

Président du Conseil Français-Arméniens

Daniel KURKDJIAN